Histoire pour enfants dès 4 ans,
Edgar et la malédiction du corbeau,
Séverine Gauthier, Clément Lefèvre,
Little Urban, 15,50 euros
Présentation de cette histoire : La maison dans laquelle vivait le jeune Edgar semblait parfois l’épier, le suivre du regard. Le manoir, voyez-vous, était un peu hanté. Fantômes et esprits parcouraient les couloirs. Edgar était le seul qui pouvait tous les voir. Et ils s’étaient liés d’une belle amitié. Mais la maison gardait un bien sombre secret…
Mon avis : Aujourd’hui, je vous parle d’un album aussi mystérieux que poétique : Edgar et la malédiction du corbeau, une belle découverte signée Little Urban, qui nous plonge dans un manoir peuplé de fantômes… mais plein de tendresse !
Dans un vieux manoir rempli de fantômes sympathiques vit Edgar, un petit garçon pas comme les autres. Il voit ce que personne d’autre ne voit… Jusqu’au jour où une étrange malédiction s’abat sur la maison, portée par un corbeau inquiétant. Pour sauver ses amis invisibles, Edgar devra faire preuve de courage et affronter ses peurs.
J’ai trouvé cet album très joli avec une ambiance à la fois mystérieuse et poétique. L’écriture en vers apporte une musicalité douce et un charme un peu ancien, ce qui colle parfaitement avec l’atmosphère ambiante de cette histoire. Edgar, avec sa sensibilité et sa bienveillance, touche en plein cœur les lecteurs. L’histoire parle de différence, de courage et de ce qu’on choisit de voir ou non, d’amitié, … des thèmes profonds mais accessibles aux enfants.
C’est un album parfait pour les enfants dès 4 ou 5 ans, à lire à voix haute blotti contre un parent, ou seul pour les lecteurs un peu plus grands qui aiment frissonner sans trembler. En tout cas c’est une histoire parfaite en cette période d’Halloween, mais également à n’importe quel moment de l’année pour parler des émotions.
Les illustrations sont superbes : sombres juste ce qu’il faut, lumineuses quand il le faut, avec un vrai sens du détail. On se perd volontiers dans ce manoir rempli de secrets et de douceur et ces dessins réussissent à merveille à nous plonger dans cette ambiance si particulière de cette histoire. Un bel album sensible et envoûtant, idéal pour les soirées où l’on aime se faire un peu peur… mais toujours avec tendresse.
A la suite de cette lecture, je vous propose quelques pistes pour aller plus loin avec vos enfants :
Edgar affronte la peur du noir, de l’inconnu et de ce qu’il ne comprend pas.
Tu peux aussi créer une “bouteille anti-peur” : une bouteille sensorielle remplie de paillettes dorées ou argentées, à agiter quand on se sent inquiet (un petit rituel apaisant, parfait avant le coucher).
Dans l’histoire, le corbeau symbolise la malédiction, mais on peut le transformer en gardien protecteur !
C’est une jolie manière de changer le regard sur ce qui fait peur.
Les fantômes de l’histoire sont gentils et bienveillants.
L’enfant peut : Dessiner son propre fantôme ami et lui inventer un nom. Lui confier un secret ou une mission (comme protéger ses rêves). Ou fabriquer un petit fantôme en mouchoir ou tissu blanc noué avec un fil.
Une activité toute simple mais pleine de tendresse.
Le texte de Séverine Gauthier est écrit en vers : c’est l’occasion de jouer avec le rythme et les sons !
