Titre : Tu me prends en photoTu me prends en photo - 400 coups - Les lectures de Liyah
Auteur : Marie-Francine Hébert
Illustrateur : Jean-Luc Trudel
Éditeur : Les 400 coups
Collection : Carré Blanc
Date de sortie : 26 Janvier 2012
Pages : 32
ISBN : 978-2-89540-524-5
Prix : 11,90 euros
Genre : Album jeunesse dès 8 ans
Thèmes : Guerre, Photographe, Enfants

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Résumé : Tu me prends en photo est dédié, comme on peut le lire sur la page de garde : «Aux enfants dont on prend la photo quand la guerre leur a déjà tout pris ; aux photographes sans lesquels le reste du monde ignorerait leur existence.»

Tout est là du rapport entre le photographe et son sujet. Alors que le sujet a tout perdu et que le photographe s’avère impuissant à compenser la moindre perte. Le photographe n’a rien d’autre à offrir qu’un témoignage de la dévastation, comme un appel lancé à la cantonade au reste du monde.

Pandore en pense quoi ? Voilà un album tout particulier. En le lisant, nous sommes les témoins d’une rencontre faite entre un photographe de guerre et deux enfants victimes de la guerre.
Autant vous dire que c’est un album qui vous retourne le cœur, et vous laisse sans voix.

Tout le monde sait que la guerre est quelque chose d’horrible, qu’elle fait beaucoup, trop, de victimes innocentes, des civils, et bien évidemment, des enfants qui n’ont rien demandés à personne.

Ici, on rencontre par le biais d’un photographe deux enfants, une petite fille et un garçon plus petit. Les paroles sont celles de la petite fille. Le photographe veut la prendre en photo pour son travail, faire connaitre aux yeux de tous les pauvres petites victimes innocentes, rapporter ce qui se passe à des milliers de kilomètres de chez nous.
La petite fille est peut être bien jeune, victime, mais elle n’en reste pas moins un personnage très fort et consciente de tout ce qu’elle vit, ce que vivent des personnes comme le journaliste. Elle en a souvent vu d’autres avant. Ils viennent, font ce qu’ils ont à faire sur le terrain, et repartent les oubliant, eux les victimes de la guerre.
Cette petite fille n’a plus personne autour d’elle, tout ce qu’elle souhaite, c’est quitter cet endroit, quitter cette misère, mais personne ne va jusque là. Toutes ces personnes qui viennent ont leurs vies, leurs enfants, leurs problèmes, et elle n’en saurait qu’un supplémentaire !

C’est vraiment un album poignant, touchant, émouvant, … triste… C’est un album qui marque les esprits. On ne peux pas oublier que partout dans le monde, il y a ces enfants qui vivent une vie inacceptable, une vie que même en tant qu’adulte on ne supporterait pas. On le sait, mais que pouvons nous y faire ?
Nous sommes impuissants face à ces tragédies, et finalement, nous nous reconnaissons (hélas) dans la peau de ce photographe !

Les illustrations bruns, noirs, blancs, et collent parfaitement à l’histoire de cet album. On ressent ce monde de désolation, même si parfois, on a l’impression que ces enfants pourraient être comme tous les autres. Ces tons servent bien le contexte.

Cet album est définitivement à conseiller. Toutefois, je ne saurai trop dire à partir de quel âge. J’aurai envie de dire 8 ans, car c’est tout de même très poignant. Bien sûr les enfants doivent également être au courant de ces choses, mais bon personnellement, je dirai 8 ans.

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